Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai pu regarder le monde (y compris moi-même) à travers les yeux naïfs d'une petite américaine qu'est ma soeur. Sans le vouloir, notre voyage m'a obligée à bien réfléchir sur la personne que j'étais autrefois et celle que je suis devenue après avoir connu une sorte de "deuxième vie" en Europe. Le problème, c'est que je me rends compte combien j'ai du mal à reconcilier ces deux "moi." Qui suis-je? Et est-ce possible de rester "soi-même" lorsque l'on a été affronté à des cultures bien différentes de celle qu'on connaissait avant? Je ne sais plus. D'un côté, j'aime bien ce nouveau moi--jeune femme d'une perspective internationale--mais de l'autre, ai-je laissé tomber mon gentil comportement sudiste afin d'être (ou de vouloir être) quelqu'un de plus raffinée? Selon ma soeur, je suis maintenant plus snob. Je me demande si ce n'est pas la seule qui me trouve ainsi. Vouloir toujours plaire à tout le monde me tracasse trop...
En tout cas, on a passé un bon moment ensemble, ma soeur et moi. On a chanté ensemble, on a cuisiné ensemble, on a même discuté de nos mecs et de l'avenir. Et puis, lui faire (re)découvrir Paris (et aussi quelques-uns de mes amis étrangers), c'était magique. Elle ne s'arrêtait pas de poser un milliard de questions, et de regarder tout avec un certain émerveillement.
Quant à moi, j'ai décidé que les parisiens semblent être (d'un point de vue étranger, au moins) un peuple vraiment grognon qui ne sait même pas profiter d'un simple sourire. Mais! Si tu arrives à leur faire oublier un petit moment leur triste existence, cela en vaut certainement le coup. A titre d'exemple: l'homme qui m'a dit, "Attendez--j'en ai des beaux!" quand j'ai demandé cinq timbres à la poste, ou la dame au tabac qui a ébauché un tout petit sourire lorsque j'ai fait une blague sur l'Amérique. Finalement, c'est pour cela que j'aime tellement ces Frenchies. Pour moi, ils représentent une sorte de défi, car un sourire réussi en France en vaut cinquante ailleurs.
En ce qui concerne l'Italie, j'avais oublié combien je trouvais questa lingua meravigliosa une douce musique à mes oreilles. Et quel plaisir de pouvoir communiquer (un tout petit peu) avec les gens du coin dans leur propre langue lorsque l'on visitait Florence. Bien que mon niveau (de vocabulaire surtout) soit limité, je pense que mon accent prouve que je suis prête à faire l'effort. A vrai dire, je suis tombée amoureuse de Rome mais surtout de Florence cette semaine, et j'essaie déjà de trouver des possibilités pour y vivre un jour, même si ce n'est qu'un programme d'été. En tout cas, il vaut mieux réaliser tous ces rêves avant les vraies responsabilités de la vie.
Avant de mettre des photos, voici deux événements marquants pour moi:
*Ma présence à Notre Dame de Paris lors des obsèques de la Soeur Emmanuelle. Tout à fait incroyable cette femme. Pour en savoir plus.. sur sa vie et sur sa philosophie, vous pouvez regarder ici et ici.
*La possibilité de voir en vrai à la Galleria degli Uffizi: La naissance de Vénus de Botticelli et La Vénus d'Urbino de Titien que j'ai tant étudiée à l'université. Avec ses traits souples et délicats, la Vénus de Botticelli est peut-être le plus beau tableau que j'ai jamais vu.

Always wanted to do
this at the Louvre...such a tourist, I know.

Totally cliché, but
isn't she beautiful?

I could eat Italian
food every day for the rest of my life and be one happy camper.

View from the hotel
terrace on which we enjoyed breakfast each morning. Did I mention that it was a
gorgeous 70 degrees?

Smaller than a Smart
Car...literally the smallest functioning car I have ever seen. It only has
three wheels, so that makes it inferior even to a Power Wheels.


Recent Comments